Israël

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Jerome Couturier
publié le 26 octobre 2018
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Disponible dans ces autres langues: anglais, italien, Turc
Map of the Levant circa 830 BCE (by Richardprins, GNU FDL)
Carte du Levant vers 830 av. J.-C.
Richardprins (GNU FDL)

Le Royaume d'Israël occupait la partie de terres sur la mer Méditerranée connue sous le nom de Levant, qui correspond à peu près à l'État d'Israël d'aujourd'hui. La région était connue historiquement comme faisant partie de Canaan, sous les noms de Phénicie, Palestine, Yehoud Medinata, Judée et, après que les Romains aient détruit la région en 136 EC, sous le nom de Syria-Palaestina.

Selon la Bible, la région, et par extension sa nation, a été nommée d'après le patriarche hébreu Jacob, également connu sous le nom d'Israël (de Yisrae'el, ce qui signifie «persévérer avec Dieu»). Israël était la région colonisée par Abram (plus tard Abraham), développée par son fils Isaac et son petit-fils Jacob, et plus tard supposée conquise par le général hébreux Josué vers 1250 AEC, à la suite de l'Exode d'Égypte sous Moïse.

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ISRAËL EN TANT QU'ENTITÉ CULTURELLE EST MENTIONNÉ POUR LA PREMIERE FOIS SUR LA STELE DU PHARAON ÉGYPTIEN MERENPTAH (1213-1203 AEC)

Israël en tant qu'entité culturelle est mentionné pour la première fois sur la stèle du pharaon égyptien Merenptah (règne 1213-1203 AEC) sur laquelle il déclare qu'«Israël est dévasté, sa semence est perdue» (Kerrigan, 59). Il semble être fait référence à un peuple, pas à un royaume, mais il n'y a aucun consensus scientifique sur le sens final, ni même sur pourquoi Israël devrait être mentionné sur une stèle qui célèbre une victoire égyptienne sur les Libyens, à moins que les Israélites faisaient partie de la coalition. connue sous le nom de Peuples de la Mer, ce qui est improbable.

Vers 1080 AEC, les Israélites avaient établi une royauté dans le pays et développé une culture qui s'inspirait des civilisations antérieures. Comme le notent les chercheurs J. Maxwell Miller et John H. Hayes:

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Environ deux mille ans d'histoire connue et de réalisations culturelles impressionnantes ont précédé les débuts de l'histoire israélite et judéenne. Cette période antérieure a été témoin de développements littéraires, technologiques et scientifiques majeurs, en particulier en Mésopotamie et en Égypte. [Les objets] découverts sur des sites antiques en Palestine montrent que les Israélites et les Judéens étaient les héritiers d'une civilisation longue et sophistiquée. (27-28)

Cette interprétation de l'histoire est en contradiction avec la croyance traditionnelle selon laquelle les Israélites sont apparus à Canaan et ont imposé leur culture à une population préexistante à la suite d'une conquête militaire de la région.

Stele of Merenptah
Stèle de Merenptah
Webscribe (CC BY-SA)

Le royaume s'est scindé en deux après la mort du roi Salomon (règne env. 965-931 AEC), en Royaume d'Israël au nord, et de Juda au sud. En 722 AEC, le royaume du nord a été détruit par les Assyriens et la population déportée conformément à la politique militaire assyrienne (résultant en ce que l'on appelle les Dix Tribus Perdues d'Israël). Juda a été détruit par les Babyloniens en 598-582 AEC et les citoyens les plus influents de la région ont été déportés à Babylone.

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Les Perses, après leur conquête de l'empire babylonien, ont renvoyé les Israélites dans leur patrie en 538 AEC et ont tenu la région comme partie de leur empire jusqu'à ce qu'elle tombe aux mains d'Alexandre le Grand (356-323 AEC). Après la mort d'Alexandre, la région a été gouvernée par Ptolémée Ier puis par l'Empire Séleucide jusqu'à environ 168 AEC, lorsque les Israélites se sont révoltés sous la direction des Maccabées qui ont établi la Dynastie Hasmonéenne. La région a été prise par Rome en 63 AEC et le ressentiment du peuple contre l'occupation étrangère a entraîné des périodes plus ou moins troublées jusqu'à la révolte de Bar Kokhba de 132-136 EC au cours de laquelle les Juifs ont été vaincus, Jérusalem détruite et la région renommée Syria- Palaestina par l'empereur romain Hadrien.

LES RÈGNES DE SAÜL, DAVID ET SALOMON ONT ÉTÉ TRADITIONNELLEMENT CARACTÉRISÉS COMME UN «ÂGE D'OR» D'UNITÉ ET DE PROSPÉRITÉ.

Le Récit biblique

Selon le récit du livre de la Genèse, le patriarche Abram a conduit son peuple au pays de Canaan, commandé par son dieu (12: 1-5). À Canaan, Abraham, puis son fils Isaac, puis son fils Jacob (Israël) ont établi la culture des Hébreux (littéralement, les «errants»). Jacob a eu douze fils mais a favorisé le plus jeune, Joseph, ce qui a révolté ses frères. Ils l'ont alors vendu aux Ismaélites comme esclave, et il a été ensuite revendu en Egypte. Une fois là-bas, il s'est fait connaître grâce à sa capacité à interpréter les rêves et est devenu un administrateur puissant qui a sauvé la région des privations pendant une famine. À cette époque, les frères et le père de Joseph sont venus s'installer en Égypte en tant qu'invités (Genèse 37, 39-47). Selon le livre de l'Exode, avec le temps, les Israélites sont devenus trop nombreux et ont été réduits en esclavage par les Égyptiens (1: 7-11).

Les Israélites sont restés en esclavage jusqu'à ce qu'ils soient libérés par Moïse, le receveur de la Loi, qui les a amenés au pays de Canaan qui avait été promis à son peuple par leur dieu. Moïse n'a pas pu entrer dans le pays lui-même en raison d'un malentendu avec ce dieu et a passé la direction à son second, Josué, qui a ensuite conduit les Israélites à la victoire sur les peuples locaux et a divisé la terre entre les siens (Deutéronome 32 : 51-52, Josué 1-19). Cette version de l'histoire et de la conquête militaire de Canaan, il faut le noter, ne se trouve que dans la Bible et, bien que les preuves archéologiques dans la région autrefois connue sous le nom de Canaan évoquent un bouleversement généralisé dans la région autour de 1250-1150 AEC, ces preuves ne cadrent pas clairement avec le récit biblique.

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Moses on Mount Sinai
Moïse au Mont Sinaï
Jean-Léon Gérôme (Public Domain)

Qu'il y ait eu un tel général nommé Josué et que les Hébreux aient effectivement conquis les Cananéens est une question de croyance en le récit biblique. Il a été établi cependant que quelque chose s'est soudainement produit autour de 1250-1150 AEC (effondrement de l'âge du bronze) qui a entraîné un déplacement de populations autochtones, non seulement à Canaan, mais aussi ailleurs, dans tout le Proche-Orient. Certains chercheurs modernes rejettent complètement la realité d'une conquête et invoquent des preuves archéologiques pour étayer leur affirmation selon laquelle les Israélites se sont assimilés pacifiquement aux Cananéens. La croyance en une conquête de la région par un général israélite n'est apparue que beaucoup plus tard pendant la période de l'Exil babylonienne de 598-538 AEC, et n'a été codifiée dans le cadre du récit biblique que pendant la période du Second Temple (vers 515 AEC-70 EC).

La contre-affirmation du récit biblique est qu'Abram était un Amorrite de Mésopotamie qui a migré à Canaan et que plus tard les scribes hébreux, insatisfaits de leurs relations anciennes avec la Mésopotamie, ont créé une nouvelle histoire qui a mis en évidence la relation unique de leur peuple avec le seul vrai Dieu de l'univers afin d'établir une supériorité politique. Ils ont élevé une divinité cananéenne mineure, Yahvé, au rang d'Être suprême, puis ont institué des pratiques religieuses pour se distancer davantage des autres populations de la région.

Cette théorie, comme le soulignent Miller et Hayes, est tout aussi largement conjecture et croyance que l'acceptation du récit biblique, mais ils notent également que la documentation extra-biblique et les preuves archéologiques suggèrent que la région à cette époque «était une sorte de melting-pot, composé d'éléments divers vivant dans des circonstances politiques et religieuses complexes [qui] ont formé la base des royaumes ultérieurs d'Israël et de Juda »(78). Selon cette théorie, il n'y a pas eu de conquête, mais seulement une assimilation progressive des immigrés dans la population générale de la région.

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Les Premiers Rois

Israël s'est développé en un royaume uni sous le règne du roi David (vers 1035-970 AEC) qui a consolidé les différentes tribus sous sa domination unique (à la suite du premier roi d'Israël, Saül, qui a régné vers 1080-1010 AEC). David a choisi la ville cananéenne de Jérusalem comme sa capitale et il y aurait fait déplacer l'Arche d'Alliance. Comme on pensait que l'Arche contenait la présence vivante de Dieu, l'amener à Jérusalem ferait de la ville un centre à la fois politique et religieux d'une importance considérable. David avait l'intention de construire un grand temple pour abriter l'Arche, mais cette tâche incomba à son fils, Salomon, dont le règne correspond au niveau de la grandeur israélite tel qu'il est décrit dans la Bible.

Mosaic of Temple Facade with Torah Ark
Mosaïque de la façade du temple avec arche de la Torah
Dana Murray (CC BY-NC-SA)

Salomon a consolidé les traités avec les royaumes voisins tels que Tyr au nord, l'Égypte, Saba, et il a parrainé des projets de construction (y compris, bien sûr, le Premier Temple) qui ont fait de Jérusalem une grande ville opulente. Les règnes de Saül, David et Salomon (mais surtout les deux derniers) ont été traditionnellement caractérisés comme un "âge d'or'' d'unité et de prospérité, bien que des chercheurs aient noté que le récit biblique lui-même mentionne des difficultés économiques qui ont conduit à céder des villes aux Phéniciens. (I Rois 9: 10-14) et la politique brutale de Salomon qui a conduit à la séparation de Juda du royaume après sa mort (I Rois 12: 1-20).

APRÈS LE RÈGNE DE SALOMON, LE ROYAUME SE DIVISE EN DEUX, ISRAËL AU NORD AVEC CAPITALE SAMARIE, ET LE ROYAUME DE JUDA AU SUD AVEC JÉRUSALEM COMME CAPITALE.

La religion du Royaume d'Israël était hénothéiste (croyance en de nombreux dieux avec accent sur une divinité plus puissante parmi eux), et David, comme Saül avant lui, a souligné la prééminence du dieu Yahweh en tant que centre du culte. David et Salomon, en particulier, semblent avoir utilisé cette croyance à leur avantage pour unifier le peuple, mais après le règne de Salomon, le royaume s'est divisé en deux, Israël au nord avec capitale Samarie, et le Royaume de Juda au sud avec Jérusalem comme capitale. Les deux royaumes allaient par la suite parfois s'allier et parfois faire la guerre, mais ne devaient plus jamais retrouver la force et la richesse du royaume sous les règnes de David et de son fils.

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Rois suivants et conquérants étrangers

Le royaume d'Israël a prospéré sous les règnes des rois Omri (vers 876-869 ou 884-872 AEC) et Achab (vers 876-853 AEC) et, plus tard, sous la dynastie de Jehu (842-746 AEC) selon des preuves archéologiques et le récit biblique, mais semble-t-il souvent dans l'instabilité résultant de la rivalité entre Israël et Juda. Même ainsi, sous le règne d'Achab, Israël était une puissance militaire majeure comme en témoigne l'inscription sur la stèle de Salmanazar III d'Assyrie (859-824 AEC) qui déclare qu'Achab était capable de déployer contre lui une armée massive composée de plus de 2 000 chars et 10 000 soldats infanterie (bien que la recherche moderne conteste ces chiffres).

Cependant, au moment du règne du roi Ezéchias (vers 715-686 AEC), Juda était devenu le plus puissant des deux royaumes. En 722 avant notre ère, le royaume d'Israël est tombé aux mains des Assyriens sous Sargon II (règne 722-705 AEC) et, conformément à la politique assyrienne, la population a été déportée vers d'autres régions (menant aux Dix Tribus Perdues d'Israël). Miller et Hayes notent:

Israël a cessé d'exister en tant que royaume indépendant assez tôt dans la période de domination assyrienne. Sa capitale Samarie a été capturée en 722 AEC, et le territoire israélite a été incorporé par la suite au système provincial assyrien. Juda a conservé son identité nationale tout au long de cette période, mais a été presque complètement dominé par l'Assyrie. (314)

L'exception à cette domination était la ville de Jérusalem qui a résisté à l'agression assyrienne. Ézéchias, selon la Bible, a été témoin de la chute de Samarie et s'est attaché à protéger sa capitale, Jérusalem. Il a pu préparer Jérusalem à résister au siège assyrien de 703 AEC par le fils de Sargon II, Sennachérib (règne 705-681 AEC) grâce à la construction du Tunnel de Siloé et du Gros Mur (Mur d'Ezéchias), qui peuvent encore être vus aujourd'hui. Mais, même ainsi, il a dû payer tribut par la suite aux Assyriens en tant qu'état vassal.

Star of David on the Walls of Jerusalem
Étoile de David sur les murs de Jérusalem
Ze'ev Barkan (CC BY)

Lorsque l'empire assyrien est tombé en 612 AEC au profit d'une coalition dirigée par les Babyloniens et les Mèdes, les Babyloniens ont pris la région, ont pillé Jérusalem et détruit le Temple en 598 AEC. Le roi babylonien Nabuchodonosor II (r. 634-562 AEC) a ensuite déporté l'aristocratie, les scribes et les artisans qualifiés à Babylone, un événement connu sous le nom d'Exil babylonien. D'autres campagnes militaires babyloniennes de 589 à 582 AEC ont détruit le royaume de Juda.

Babylone a été conquise par les Perses sous Cyrus le Grand (mort en 530 AEC). Les Perses ont libéré les Juifs et leur ont permis de retourner dans leur patrie vers 538 AEC. La destruction de leurs villes et la déportation d'une terre qu'ils croyaient leur avoir été promise par leur dieu, ont forcé le clergé juif à repenser ses croyances religieuses.

Religion

Avant cet événement - et en fait tout au long de l'histoire ancienne d'Israël - le système de croyance du peuple était hénothéiste. Bien que la Bible présente généralement l'image d'un peuple inébranlable dans son monothéisme, il y a des preuves, même dans ces récits, que le peuple a reconnu et adoré d'autres divinités telles que la déesse ougaritique Asherah, le dieu phénicien Baal et le dieu soleil sumérien Utu -Shamash, entre autres. Le dieu tribal du désert Yahweh, comme déjà indiqué, a été élevé au niveau de divinité suprême dès le règne du roi Saül.

Comme dans de nombreux systèmes de croyance anciens (et modernes d'ailleurs), la foi en Yahweh reposait sur un accord, un contrat exprimé ou non, selon lequel on recevrait ce que l'on désirait en échange de quelque chose d'autre. Les gens devaient honorer Yahveh et l'adorer et, en retour, il les aiderait et les protégerait. Lorsque les Babyloniens ont détruit Jérusalem et son temple et déporté l'élite des citoyens, il fallait trouver une raison pour laquelle Dieu les avait abandonnés. Exilés à Babylone, les prêtres hébreux ont conclu que c'était parce qu'ils n'avaient pas adoré Yahweh exclusivement. L'Exil babylonien était donc un tournant de la croyance et de la pratique religieuse israélites et, à l'avenir, celles-ci seraient caractérisées par un monothéisme strict.

Second Temple Model
Modèle du Second Temple, Jérusalem
Dana Murray (CC BY-NC-SA)

L'ère englobant le retour des Juifs dans leur patrie et la révision de leurs croyances religieuses est connue sous le nom de période du Second Temple (vers 515 AEC - 70 EC), ainsi nommée en raison de la construction d'un temple sur le site du Temple de Salomon, détruit par les Babyloniens en 598 AEC. L'Exil babylonien et la réforme de la croyance qui en a résulté ont fondamentalement créé la religion du Judaïsme telle que nous la connaissons aujourd'hui. La synagogue, les écoles rabbiniques et la canonisation des écritures hébraïques remontent toutes jusqu'à cette époque, même si d'autres réformes devaient émerger plus tard pendant et après les guerres judéo-romaines.

La révolte des Maccabées et la Dynastie Hasmonéenne

L'Empire Achéménide (Perse) a tenu la région jusqu'à ce qu'elle soit conquise par les armées d'Alexandre le Grand en 334 AEC. Comme il l'a fait dans toutes les régions qu'il a conquises, Alexandre a introduit dans la région de Judée des croyances hellénistiques et des valeurs culturelles que certains Juifs ont acceptées et d'autres rejetées. Après la mort d'Alexandre en 323 AEC, la région anciennement connue sous le nom de royaume de Juda a été prise par son général Ptolémée I, qui détenait également l'Égypte, mais qui a été perdue au profit des Séleucides de Syrie en 198 AEC. Les Séleucides ont tenu la région jusqu'à ce que les édits de leur roi Antiochus IV Epiphane (174-163 AEC) pour établir les pratiques religieuses hellénistiques dans la région (et en particulier au Temple de Jérusalem) provoquent la révolte des Maccabées autour de 168 AEC.

La révolte des Maccabées (vers 168-160 AEC) s'est conclue par la victoire des forces juives et la consécration du Temple (commémorée par la fête de Hanoucca). Bien que traditionnellement considérée comme une insurrection par les combattants de la liberté religieuse (dirigés par Judas Maccabée) contre l'occupation étrangère et l'oppression religieuse, il est possible que la révolte ait commencé comme une guerre civile entre les Juifs qui avaient embrassé l'hellénisme des Séleucides et les traditionalistes qui le rejetaient. Antiochus IV est devenu un allié des Juifs hellénistiques.

Quoi qu'il en soit, la victoire israélite sur les Séleucides leur a permis de fonder la Dynastie Hasmonéenne qui sera le dernier royaume juif indépendant de la région. Les Hasmonéens (peut-être ainsi nommés pour Asmoneus, un ancêtre des Maccabées) se sont engagés dans une politique d'expansion dans laquelle ils revendiquaient pour eux-mêmes d'importants centres commerciaux autrefois contrôlés par le riche Royaume Nabatéen à leur frontière. Ces politiques les ont amenés en conflit avec les rois Nabatéens et aussi entre eux pour le contrôle du royaume.

La richesse du Royaume Nabatéen et les guerres civiles de la Dynastie Hasmonéenne ont attiré l'attention de Rome. En 64 AEC., Pompée le Grand a pris le Royaume et, en 63 AEC, est intervenu dans les affaires hasmonéennes et a impliqué la région dans sa lutte de pouvoir ultérieure avec Jules César. Bien que les dirigeants hasmonéens soient toujours sur le trône, l'intervention de Rome a marqué la fin du royaume indépendant. Rome a installé son roi Hérode le Grand en 37 AEC., et la Judée est devenue un État-client de l'empire.

Kfar Bar'am Synagogue
Synagogue de Kfar Bar'am, Nord Israël
MASQUERAID (CC BY-SA)

Révoltes et destruction de la Judée

Le peuple de Judée a d'abord résisté à l'occupation par Rome, cependant des tensions ont finalement éclaté en Première Guerre Judéo-Romaine (également connue sous le nom de Grande Révolte) de 66-73 EC qui s'est terminée par la destruction de Jérusalem en 70 et le siège de la forteresse de Massada en 73, par le général romain Titus. Les défenseurs de Massada se sont suicidés plutôt que de se rendre ou d'être pris et avec leurs morts, la dernière résistance a été brisée. Une grande partie de la population s'est dispersée ou a été vendue en esclavage.

La deuxième révolte importante a été la Guerre de Kitos (ainsi nommée d'après une corruption du nom de Lucius Quietus, le général romain qui a réprimé la révolte, également connue sous le nom de Deuxième Guerre Judéo-Romaine) de 115-117 EC, qui a résulté en des massacres à grande échelle et déplacements de population. La révolte finale et la plus importante fut la révolte de Bar-Kokhba (également connue sous le nom de Révolte de Bar Kokhba ou Troisième Guerre Judéo-Romaine) de 132-136 EC. Bien que de nombreux facteurs aient contribué à ce conflit, son déclenchement a été lié à la décision de l'empereur Hadrien de construire une nouvelle ville, Aelia Capitolina, sur les ruines de Jérusalem et de construire un temple au dieu Jupiter sur le site saint des Juifs, le Mont du Temple.

Dirigée par Simon bar Kokhba, la révolte a d'abord réussi et il a pu établir son autorité et diriger la région pendant trois ans jusqu'à ce que la rébellion soit écrasée par Rome. Des milliers de personnes ont été massacrées et d'autres dispersées. Hadrien a exilé tous les Juifs de la région et a interdit leur retour sous peine de mort.

Suite à la destruction de la Judée et de la diaspora qui en a résulté, Israël a cessé d'exister jusqu'à la création de l'État moderne d'Israël en 1947-1948 EC par les Nations Unies. Ce lien entre l'ancien Royaume d'Israël et l'État moderne du même nom a été vivement contesté au fil des ans et continue de faire l'objet de controverses.

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Traducteur

Jerome Couturier
Je suis médecin, spécialisé en Génétique. J'aime l'Histoire et l'Antiquité depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours eu un interêt pour la recherche dans divers domaines scientifiques, dont l'archéologie.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2018, octobre 26). Israël [Kingdom of Israel]. (J. Couturier, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-180/israel/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Israël." Traduit par Jerome Couturier. World History Encyclopedia. modifié le octobre 26, 2018. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-180/israel/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Israël." Traduit par Jerome Couturier. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 26 oct. 2018. Web. 22 avril 2024.

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